La construction d’une croyance

Je m’affranchis de mes croyances pour rencontrer mon plein potentiel

Durant ma jeunesse de nombreuses personnes m’ont répété que j’étais une grande timide et bien sûr cette croyance est devenue mienne. Au cours de mon adolescence, je ne pouvais pas prendre la parole en public, parler face à une personne, répondre aux professeurs alors que j’avais la réponse. Chaque prise de parole était une nouvelle épreuve. La vie s’est poursuivie ainsi. A 40 ans, lors d’un colloque, j’ai dû prendre la parole pour présenter mon travail de recherche. J’étais complètement paniquée. Malgré mon stress, j’ai pris la parole et tout à changé. J’étais heureuse de présenter mon travail. A la fin de l’exercice, un collègue est venu me féliciter pour mon exposé en me disant : « j’aimerai avoir ta facilité de parole » et c’est là que tout à changé pour moi. J’ai pris conscience que ma croyance était un leurre qui m’avait privé de beaucoup de choses. Aujourd’hui, j’anime des formations et participe à des colloques. C’est un vrai bonheur pour moi de prendre la parole en public.

Mais d’où viennent ces croyances limitantes ?

Construction d’une croyance

Une grande partie de nos croyances limitantes proviennent sans doute de notre enfance. Elles se sont installées petit à petit sans que l’on n’en soit vraiment conscient et surtout, bien avant que nous ayons conscience de leurs impacts. Elles sont mémorisées par notre subconscient comme tous les apprentissages et les conditionnements. La mise en place d’une croyance dans notre subconscient se fait lorsque nous ressentons une vive émotion au travers de nos sens. Par la suite, dès que nous nous retrouvons dans une situation déjà vécue, inconsciemment nous faisons appel à nos croyances afin de produire des comportements réflexes ou des associations de pensées toutes prêtes. Cette mémorisation se fera, bien sûr, en fonction de notre système de valeurs mais aussi de la manière dont nous ressentons nos émotions.

C’est souvent au travers de paroles et d’actes qui nous affectent en lien avec notre environnement affectif, social et culturel.

Nos croyances façonnent notre réalité

C’est au travers de notre subconscient que nous construisons notre réalité. Celle-ci se fonde sur nos croyances. Notre subconscient élabore notre vie à partir de ce qu’il croit être bon pour nous, mais aussi il nous protège de ce qu’il croit être moins bon pour nous. De ce fait, nos croyances sélectionnent dans notre environnement uniquement les informations qui nous permettent de les valider.

Exemple

Une personne déprimée ne percevra que des informations comme :
” Il pleut encore aujourd’hui, j’ai perdu ma montre, j’ai trop grillé mon pain, je ne retrouve plus mon ordinateur… ”
Elle ne verra pas son voisin qui lui dit bonjour en partant, son autobus qui est à l’heure, …

Les informations données nous maintiennent dans une illusion que notre carte du monde est la seule possible et qu’elle représente le monde qui nous entoure. Il est essentiel de prendre conscience que nos croyances nous freinent dans les actions que nous voulons réaliser et les objectifs que nous nous étions fixés.

Ces croyances limitantes deviennent notre identité.

Que faire de cette prise de conscience ?

Certaines croyances peuvent se transformer sans le moindre travail au cours notre vie, en fonction des expériences que nous rencontrons. En revanche pour certaines croyances, il est primordial d’en prendre conscience et d’effectuer une transformation. Il ne faut pas les enfouir au plus profond de nous mais plutôt les évaluer à leur juste valeur.

Partons de la croyance suivante :

« je suis nul je n’arriverai jamais à rien, j’ai encore raté cet exercice de math »

Vous avez aussi le droit de ne pas aimer les maths, préférer la philosophie ou être un petit génie de la mécanique auto.

Il ne faut pas, bien sûr, supprimer toutes les pensées négatives. Nous risquons de déformer la réalité d’une autre façon, de nous mettre en danger et de créer d’autres croyances limitantes. De plus, avant de changer une croyance limitante, il faut savoir que cette modification peut entraîner des conséquences sur notre vie. Il y a toujours une période d’adaptation.

dictionnaire

Joe Dispenza

” Si vous pouvez devenir conscient de votre moi inconscient, c’est une victoire. C’est que vous prenez conscience de vous lorsque vous faites cela, demandez vous si vous voulez toujours croire cette pensée.
Si ce n’est pas le cas, réfléchissez plutôt à une façon de changer au fil du temps. “

concentration

Point de vigilance, lorsque nous avons pris conscience et compris le mécanisme des croyances, souvent nous avons envie de partager cette connaissance avec les autres.

Si cette personne n’est pas prête à changer sa croyance limitante votre tentative de changement sera inefficace et même pourra renforcer cette croyance.

La métamorphose de vos croyances limitantes dans votre subconscient

Dès que nous commençons à nous poser des questions sur ce qui nous arrive, pourquoi nous avons tel ou tel comportement dans une situation donnée. Il est temps de transformer nos croyances limitantes en de nouvelles croyances qui nous donnent la possibilité de poursuivre notre objectif.

Pour identifier vos croyances limitantes, prenez une feuille de papier, écrivez-les et lisez-les à haute voix. Si la lecture de ce que vous avez écrit vous occasionne des nœuds à l’estomac, un mal être, peut être une envie de pleurer, vous venez d’identifier une croyance limitante qui perturbe votre vie.

Exercice : Méta-OUI, Méta-NON

Vous pouvez effectuer cette exercice autant de fois que vous le désirez. A chaque fois que vous rencontrez dans votre vie une croyance qui limite vos actions.

N‘oubliez jamais que vous êtes une belle personne.

chantalcs

Actuellement chargée de recherche et de pédagogie auprès du réseau d’accueil CAP ENFANTS.
Pendant 15 ans, Chargée de recherche à Paris 5 dans les laboratoires : MoDyCo, Modèles, Dynamiques, Corpus LEAPLE, laboratoire d’études sur l’acquisition et la pathologie du langage chez l’enfant. Dynalang, laboratoire de sociolinguistique.
Depuis 20 ans enseignante/chercheur en linguistique et psychologie du développement chez l’enfant au sein des universités Paris 5, Paris 6 et Nanterre.
Cette synergie entre toutes mes expériences m’a permis d’acquérir une expertise afin de vous accompagner dans votre situation de parents, dans votre expérience d’adolescents et jeunes adultes, et dans votre pratique de chercheur.